Intégration de poules dans notre éco-système en permaculture.

mercredi 5 novembre 2014
par  Laurent
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J’ai découvert la Permaculture en 2008 lorsque je me suis demandé ce que nous allions faire de ce jardin qui entourait notre maison. Nous avons ajouté en 2012 des poules à notre système.

La poule est certainement l’exemple le plus mis en avant par la Permaculture pour expliquer que chaque élément du système à des besoins et qu’il en résulte des produits et comportements tout en ayant des caractéristiques intrinsèque. Nous allons détailler ici où nous en sommes de l’intégration de cet élément dans notre jardin.

Leurs besoins
Caractéristiques des poules
Produits et comportements

> Abri
> Sable
> Poussière
> Eau
> Air
> Nouriture
> Fourrage
> Autres poules

- Race
- Couleur
- Tolérance au climat
- Comportement spécifique de la race

> Oeufs
> Viande
> Plumes
> Fumier
>Méthane
> CO2
> Grattage
> Vol
> Disputes

Leurs caractéristiques intrinsèques

Dans un premier temps, nous avons eu 3 poules naines qui nous ont été données par des amis. Ces petites poules nous ont plu car elles étaient bien différentes les unes des autres (blanche avec des points foncés, rousse, et blanche avec des plumes sur les pattes). Chacune avait sont comportement. C’est étonnant comme elles deviennent beaucoup moins farouches et écartent les ailes pour se laisser caresser dès qu’elles ont atteint la maturité pour pondre. Deux se sont malheureusement faites croquer par des chiens en pleine journée.

Restait donc seule Pirouette. Nous avons donc fait l’expérience de la couveuse dans la maison avec 4 oeufs fécondés. Seul un poussin est sorti. Un plaisir pour les enfants. Nous espérions une poule car nous avons des voisins proches, mais c’est bien un mâle que nous avons eu. Bien accepté par notre Pirouette qui s’était remise à pondre tôt dans l’hiver, ce coq se sentait peut être mal à l’aise avec une seule poule lorsque l’on dit qu’il lui faut au moins 5 ou 7 pour ne pas trop importuner ses compagnes. Il est devenu très agressif avec nous en nous sautant dessus au niveau des jambes les pattes en avant le bec pour nous piquer. Nous avons donc décidé de nous en séparer.

Désormais nous avons accueilli deux nouveaux poussins acheté en jardinerie qu’une personne avait eu en cadeau non sollicité. Il s’agit bien de poules qui sont assez grosses. Elles sont bien curieuses et ont tendance à visiter le voisinage et aller sur la route devant chez nous.

Il va donc falloir clôturer le jardin pour leur définir des zones dont elles auront la charge de s’occuper entre les cultures. J’ai récupérer un portail qui allait tout droit à la déchetterie. Celui-ci m’a servi a protégé mes semis au printemps. Je pense mettre du grillage pour délimiter les espaces en l’appuyant sur des piquets en acacia qui est le seul bois véritablement en classe 4 qui ne va pas pourrir en terre. Mais il me faudra une tarière que je pense louer chez Kiloutou à moins que j’en trouve une parmi mes connaissances.

Leurs besoins

Si je reprend le tableau présenté avant l’abri a été construit avec des palettes de livraison de fenêtres que j’ai récupérer sur le chantier de construction d’une maison. Nous avons rempli un vieux plat de sable dit stérile qui constitue le la couche supérieure de notre allée. Pour la poussière, j’ai fait une zone dans le poulailler sans cailloux et bien égrainé mais elles ont tendance a faire des nids de poules dans le potager. L’eau est prise régulièrement dans un tonneau de récupération d’eau de pluie pour le jardin mais j’ai en projet de faire une petite gouttière sur le toit de leur habitat pour alimenter leur réserve mais le plus simple pour l’instant est de recycler un pot de yaourt en plastique qui me sert à transporter le liquide dans leur abreuvoir et que je laisse plein d’eau à côté pour ne pas qu’il se reverse ou se salisse. L’air, ce n’est pas ce qui manque en Bretagne, nous avons même beaucoup l’hiver c’est pourquoi le poulailler est protéger par une butte de culture à la façon Philip Forrer pour atténuer les vents dominant. La nourriture provient essentiellement de 3 sources : nos restes de repas, le jardin et un mélange d’aliments complet bio et sans OGM que je revend dans ma jardinerie PLaisible. Ce qui est devenu une des ressources de mon entreprise. Le fourrage pour les pondoirs est constitué d’herbes sauvages qui poussent sur les talus. Les autres poules offre de la compagnie pour une vie tranquille dans notre jardin.

Leurs produits

Nous nous régalons d’oeufs frais bien jaunes. Deux poules en production satisfont presque les besoins de notre famille de cinq personnes. La viande avec une enfant végétarienne est un sujet tabou et nous ne les consommons pas d’autant plus que lorsqu’elles ont produit des oeufs, la viande est détériorée à cause des hormones m’a t’on dit. A petite échelle les plumes sont assimilées par le jardin au fur et à mesure. Le fumier produit est soit composté, soit utiliser directement sur la butte permanente voisine. Le méthane et le CO2 comme ils ne sont par récupérés dans notre système pourrait être considérer comme un déchet car nous n’avons pas encore perfectionner notre système pour les utiliser mais le fait de produire chez soi sa nourriture épargne bien des dépenses d’énergie au global. Le grattage est apprécié sous les arbustes fruitiers (groseilliers, cassissiers, framboisiers) mais pas toujours au potager d’où la nécessité de sectoriser ce travail sur des espaces bien limité avec un projet de petit poulailler mobile dit tracteur à poules. Les vols de ces volatiles peuvent être soit évité en leur coupant le bout des plumes des ailes soit être considéré comme une parade à une attaque possible d’un chien ou renard, c’est pourquoi nous leur laissons leur intégrité pour l’instant. Aucune dispute n’est à déplorer et la cohabitation avec notre chat et ceux des voisins se passe bien pour le moment.

Mise à jour après 6 ans

Plusieurs générations de poules se sont succédées depuis la rédaction de cet article. Un grillage a été posé pour bien définir leur zone et éviter les incursions des poules dans le potager. Désormais, elles ont leur zone qui est une forêt comestible. Cette zone est la plus productive, car elle produit des oeufs tous les jours, des fruits une bonne partie de l’année, et du jus de consoude. Les plants de consoudes installés dans cette zone profitent à plein de l’excès d’azote dû à la présence des poules. J’en fais du pur jus de consoude. Il suffit pour cela de mettre des tiges dans une poubelle avec des trous en dessous qui suintent dans une seconde poubelle. Celle-ci est équipée d’un robinet pour recueillir le précieux liquide qui sera mélanger à de l’eau pour fertiliser tout le jardin.

En 2021, le poulailler est toujours en place et aucune planche n’a pour l’instant été remplacée. La porte commence tout de même a fatiguer. La couche d’huile de lin est protectrice durant plusieurs années manifestement.

> Voici une vidéo tournée dans cette partie forêt jardin comestible.

A suivre...

Avez-vous des poules chez vous ?

Racontez-nous votre expérience dans les commentaires de cet article.


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