Cuisiner au bois est à nouveau possible comme à l’ancien temps

lundi 23 juin 2025
par  Laurent
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Pendant le projet de la construction de notre maison en bois massif KLH en 2007, l’idée d’installer une cuisinière à bois nous avait séduits. Il y a dans cet appareil quelque chose de profondément rassurant. Le feu qu’on allume le matin, la chaleur qui rayonne, les plats qui mijotent… C’est un art de vivre qui évoque les maisons d’autrefois, les gestes simples et l’autonomie. Mais, nous n’avions pas sélectionné ce type de cuisinière.

Notre maison écologique, très bien isolée et largement ouverte au sud, capte beaucoup de chaleur solaire passive. L’inertie de la dalle en sable et chaux avec les carreaux en terre cuite, ainsi que l’orientation ont été pensées pour maximiser les apports gratuits. Le besoin de chauffage y est donc minimal, même en hiver. Et l’été, la gestion des surchauffes devient un enjeu. Introduire une source de chaleur continue comme une cuisinière au bois dans un tel environnement aurait été une erreur. Non seulement elle aurait surchauffé la pièce de vie, mais elle n’aurait pas été exploitée à sa juste mesure. C’était un bel objet, mais inadapté à notre situation.

La cuisinière à bois n’a pas sa place dans une maison neuve très performante. Mais, elle reprend tout son sens dès lors qu’on parle de rénovation de maison en pierre, avec peu d’ouvertures et une grande inertie thermique.

Inadapté pour une maison neuve bien isolée, mais idéal pour la rénovation de vieilles maisons en pierre avec peu d’ouverture

Les vieilles bâtisses en pierre, souvent orientées différemment. Mais surtout, les ouvertures plus petites ne laissent pas rentrer le soleil. Elles conservent donc une certaine fraîcheur même en été. Ce qui peut devenir inconfortable en hiver si le système de chauffage n’est pas adapté. Et c’est là que la cuisinière au bois entre en scène.

Elle apporte une chaleur douce, continue, qui pénètre les murs, réchauffe l’atmosphère lentement, mais durablement. Elle devient le cœur de la maison. Dans ces maisons anciennes, il y a un charme authentique à réintroduire ce mode de cuisson traditionnel, notamment quand il est repensé avec les techniques modernes d’aujourd’hui. C’est une alternative au poêle de masse.

Photo d’illustration d’une cuisinière au bois Laudevco, avec le raccordement par le mur accumulateur en pierre vers un local technique avec ballon tampon pour l’eau chaude sanitaire. Photo virtuelle crée pour MaisonEco.

Dans l’exemple que nous avons imaginé ici – une cuisine rustique en bois massif et pierre naturelle – nous avons intégré, grâce à une image générée, une cuisinière à bois fabriquée par Laudevco, un fabricant spécialisé dans les appareils de chauffage et de cuisson au bois. Ce modèle, à la fois efficace, esthétique et robuste, montre qu’il est tout à fait possible de marier confort moderne et tradition. Vous la trouverez dans la rubrique : Nos produits/cuisinières/fourneaux bouilleur bois.

Avec l’eau chaude sanitaire en prime

L’atout souvent sous-estimé de ces cuisinières bois modernes, c’est leur capacité à produire de l’eau chaude sanitaire. Reliées à un ballon tampon, elles peuvent couvrir une bonne partie des besoins d’une famille pendant la saison de chauffe. C’est une source d’énergie gratuite dès lors que l’on dispose de bois local ou que l’on peut se fournir à prix juste.

Ainsi, avec un seul appareil, on chauffe la maison, on cuisine, on produit de l’eau chaude… et on profite d’une autonomie énergétique précieuse en période d’instabilité. Et durant l’été, ce ballon tampon peut être alimenté avec un panneau solaire si l’on cuisine moins.

Prendre le temps et faire avec la ressource locale, un pas vers la résilience

Mais cuisiner au bois, ce n’est pas seulement une question de technique. C’est une manière de vivre, de reprendre le temps d’allumer un feu, de surveiller une cuisson, de s’installer près de la chaleur du foyer. On ne programme pas une cuisson au bois, on l’accompagne. On apprend à sentir la température, à jouer avec les braises, à écouter les bruits du feu.

Ce sont des gestes qui nous reconnectent à notre environnement, à la ressource locale, au cycle des saisons. Il y a aussi dans cette démarche un véritable pas vers la résilience : quand l’électricité se coupe, quand les prix de l’énergie flambent, le bois continue de chauffer et de cuire, simplement, efficacement. Et ce presque gratuitement, si on a la ressource à proximité.

Si nous n’avons pas pu intégrer cette cuisine au bois dans notre propre maison en bois massif KLH, faute de besoin de chaleur, c’est avec un immense plaisir que nous la voyons renaître ailleurs, dans les projets de rénovation de maisons en pierre, où elle retrouve toute sa place. Avec Laudevco et d’autres artisans engagés dans cette filière, cuisiner au bois comme autrefois n’est plus un rêve passéiste : c’est une possibilité bien réelle, belle, fonctionnelle, et profondément sensée.

Pour qui nous découvrent aujourd’hui, vous pouvez aller jetter un coup d’oeil sur le blog de la construction de notre maison en panneaux massifs. Les murs ont été montés les 7 et 8 mars 2007 et nous y habitons toujours avec bonheur.


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